Societé et Culture

Textes en lien avec l'art, la création artistique, la culture générale de la société et les questions sociales.

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Même s'il ne se passait rien ils pourraient en parler pendant des heures.

Il y a une véritable confusion à propos de l'extrème droite, tout comme le national socialisme n'avait aucun lien avec le socialisme, l'extrème droite n'a aucun lien avec la droite, qu'est ce que l'idéologie de la droite ? la priorité donnée au marché, au commerce et au capital, la droite n'est pas contre la démocratie ou les droits de l'homme, elle a même de la sympathie pour la justice sociale mais sa priorité est le business, sa chaine est BFM, l'idéologie de gauche à l'inverse défend en priorité la concorde et la justice sociale, elle ne s'oppose pas au marché ou au commerce, mais la priorité est l'égalité des droits, quant à l'extrème droite ses priorités sont tout autre, ni la justice sociale ni le marché qui la laisse indifférente, sa seule priorité est le ressentiment.

Message à ceux qui surveillent nos données privées.

Cette lettre « ouverte » s'adresse à ceux qui, dans les officines gouvernementales ou économiques, « espionnent » notre vie privée (il n'y a pas d'autre terme pour qualifier cette surveillance généralisé et totale de nos existences). Pas besoin de clé de cryptage pour lire ce message, j'écris en clair, en public et librement, or comme tous les textes publiés sur internet vous ne manquerez pas de lire celui-ci, alors bonne lecture.

Permettez moi tout d'abord de douter de la logique de votre entreprise de surveillance. Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi vous vous acharner à collecter, à espionner et à nous pousser toujours davantage dans les filets numériques de la surveillance, pourquoi tant d'empressement à vouloir recueillir le moindre de nos messages, chaque part infime de notre intimité ?

Pourtant notre vie privée est comme la vôtre, elle est identique pour le plus grand nombre, elle n'a rien de mystérieux. Le fait que nous préférons refermer la porte de la salle de bain derrière nous, n'a rien avoir avec de la dissimulation d'agissements déviants ou du complotisme, il s'agit d'une attitude très humaine, ce qui nous motive c'est tout simplement la pudeur, une forme de civilité naturelle chez le genre humain, il en va de même quand nous fermons la porte de notre chambre ou lorsque nous pensons en silence.

Il n'y a que les animaux pour vivre sans réserve leur vie intime et sociale sous le regard des autres et encore on pourrait citer des comportements chez les animaux qui contestent cela.

Je ne comprends pas non plus cette défiance généralisé à l'endroit de toute une population, à quoi bon une surveillance (démocratique) de tous par tous ? Sinon que cela revient à se surveiller soi même ? Quelle absurdité de s'imaginer pouvoir devenir son propre ennemi.

« Je n'ai rien à cacher » sauf que, comme pour beaucoup d'entre nous, je ne me vois pas en train partager mon intimité avec des observateurs anonymes, si bienveillants soient-ils, ma vie privée m'appartient, c'est son caractère privé qui la rend précieuse. La moindre altération de la vie privée est une atteinte à l'équilibre psychologique de l'être sensible que nous sommes.

Autrement, parfois j'ai besoin de souffler, de me retirer des affaires humaines, de me reposer, de réfléchir et de vivre tranquillement sans me sentir observé, jaugé ou suspecté par une organisation qui elle au contraire cultive le secret et agit avec opacité.

Je ne comprends pas votre motivation. Croyez vous pouvoir vraiment anticiper, prévenir nos actions et nous manipuler parce que vous avez collecté, agrégé, analysé des sommes incalculables de données sur notre vie privée ?

Croyez vous vraiment pouvoir prédire l'avenir ? Croyez vous vraiment pouvoir maîtriser les forces inconnues qui animent le monde et déterminer les enchaînements complexes d'événements de l'univers ?

Croyez vous vraiment pouvoir concrétiser votre fantasme de contrôle absolu avec vos petits ordinateurs balbutiants du début du XXIème siècle ?

Si vous croyez tout cela, alors permettez moi de douter de votre santé mentale et de votre intelligence. Vous ne trouverez jamais Dieu dans un programme informatique.

Je voudrais aussi m'adresser aux démiurges du marketing.

Croyez vous sincèrement qu'on peut séduire quelqu'un parce qu'on lit dans ses pensées les plus secrètes ? Ne pensez vous pas, en y réfléchissant un peu, qu'au contraire, en prédéterminant vos offres en fonction des désirs de vos clients vous allez annuler tout effet de surprise, détruire toute magie et provoquer à la longue, un ennui et une fatigue contre productive ?

Êtes vous assez naïfs pour croire à vos chimères ? Certainement ! alors pardonnez moi de vous le dire, mais vous vous conduisez comme des enfants prétentieux et ignorant tout de la nature humaine.

Je vous plains. Votre rêve de domination sur un peuple de zombies dépendants, surendettés, obèses et désocialisés est bien pathétique, il révèle votre état psychique, votre déséquilibre mental, il révèle le cancer qui vous ronge de l'intérieur.

Encore quelques mots à l'attention des maîtres du contrôle policier, votre paranoïa vous aveugle tant que vous n'avez plus idée de l'ennemi que vous combattez, votre délire de persécution, votre souffrance mentale vous rend incapables de nous protéger, vous êtes ce qui nous rend vulnérable à nos ennemis. Vous êtes la première cause d'insécurité de nos sociétés.

Vous les apôtres de la surveillance, vous les êtres craintifs, vous n'avez plus confiance dans vos concitoyens. Vous vivez dans l'obscurité de vos bunkers climatisés tremblant devant vos écrans, essayant de vous rassurer par l'accumulation des données et les algorithmes sophistiqués, votre vie est misérable tout comme le pouvoir de domination que vous imaginer pour vous protéger.

Au contraire de vous, je ne suis pas paranoïaque, je suis un simple citoyen, j'ai encore toute ma raison et je fais confiance à mes voisins, à mes collègues de travail, aux enseignants de l'école du quartier, aux médecins, aux policiers, aux pompiers, aux épiciers, à ma famille etc. Pourtant je m'inquiète de constater, que vous qui gouvernez les états, vous qui dirigez l'économie et vous qui détenez les médias, que vous sombrez dans le délire et la schizophrénie. Je crains le pire quand on sait le pouvoir de nuire dont vous disposez en comparaison au pouvoir dont nous disposons avec mes concitoyens pour contrer vos agissements toxiques.

Autrefois de puissants dirigeants croyaient pouvoir contenir l'Allemagne de l'Est entre ses murs avec l'aide de la Stasi et maintenir ainsi la population dans une bulle idéologique grotesque, on a vu le résultat, le système s'est effondré de l'intérieur et le mur est tombé comme un paravent de carton emporté par un courant d'air.

Cette fois le souffle des événements risque de vous emporter plus loin et avec plus de force si vous vous obstiner à reporter, encore plus longtemps, votre rendez vous chez le thérapeute.

Andrés Lozano a.k.a Loz

siempre muerde la mano que te alimenta

Il est évident que ce n'est pas grâce au seul travail de notre génération que nous devons notre niveau de confort matériel et social, nous le devons essentiellement aux sacrifices qu'on fait nos ainées et désormais aux sacrifices que devrons faire nos descendants. Notre confort n'est pas tombé du ciel et comme Rome il ne s'est pas fait en un jour. Il est l'aboutissement d'efforts inouis, de souffrance, de sang et de larmes.

Que fait le riche ? Que fait par exemple un citoyen lambda lorsqu'il gagne au loto ? Quel sont les rêves qu'il compte exaucer ? En général son premier rêve c'est de cesser de travailler, puis de mettre son capital en sécurité, puis de faire quelques dépenses luxueuses et superficielles... Par conséquent en quoi le riche contribue t-il à l'intérêt général ? Comment l'égoïsme peut il avoir une vertu sociale dans ces conditions ?

Ce qui importe n'est pas l'hégémonie culturelle, depuis longtemps la pensée penche du coté de la raison en nous débarassant de nos préjugés et de nos superstitions par conséquent il n'y a aucun espoir de voir un jour la pensée basculer du coté obcur  de la croyance, seul l'espoir de brouiller les esprits subsiste, de mettre en doute le doute lui même, d'affirmer qu'il n'y a pas de certitude, c'est-à-dire entretenir une propagande de confusion, propagande négative à défaut d'une propagande de conversion.

Pas étonnant que la bourgoisie soit à l'origine du concept de grand remplacement, puisque celui-ci trahit justement son angoisse de disparaître sous les contradictions qu'elle suscite. Ce dont il s'agit c'est de la disparition du modèle bourgeois, du modèle capital = domination car en effet il se pourrait bien que l'échelle des valeurs bourgeoise s'écroule.

Si tout le monde à les mêmes chances alors tout le monde peut gagner, donc si tout le monde saisit sa chance alors tout le monde gagne, mais alors comment désigner les gagnants puisqu'il n'y a plus de perdants ?

Et pourtant le mot est si mal employé même pour le capitalisme, car cette désocialisation-dé-shumanisation n'est pas du tout le fait d'un retour à la vie sauvage, à la loi de la jungle et aux instincs de survie, cette ensauvagement s'origine au contraire dans une civilisation du progrès et parallèlement dans une hyper sophistication du travail et de la marchandise. En se sophisticant toujours davantage la division du travail et sa mécanisation-numérisation à l'énérgie fossile produit un nombre si croissant de marchandises et une altération telle de notre mode de vie que cela nous rend sans cesse plus indifférents aux corps des uns et des autres, aux corps souffrants mais aussi à la biodiversité déclinante ou aux paysages dévastés. Un climat se détériore et pas seulement au niveau météorologique, mais aussi au niveau de l'expérience la plus concrête de la vie elle même. Un climat de mort, un climat mortifère, un effondrement de l'expérience de vie. Bien que les images effrayantes d'enfants esclaves extrayant le lithium dans des conditions de travail abominables nous hantent et nous empêchent de dormir elles ne suffisent pas hélas à nous sentir suffisement concernés pour agir, nous sommes trop loin, ou tout simplement dans une distance bien trop impérméabilisante produite par la marchandise,  comme l'illustre la marchandisation-produit-productrice de ce smartphone immaculé de toute souffrance et de tout signe d'exploitation. Ainsi l'opération marchande négocie une sorte de distanciation par rapport à l'expérience vécue de cet autre humain sensible et singulier qu'est cet enfant. La consomation opére alors comme un filtre qui retient le sang et les larmes et éloignent les corps et la mort loin de la vie marchande, du shopping et des ses belles allées commerciales toutes nimbées de lumière divine. La marchandise n'est plus dès lors qu'objet de convoitise, expérience de vie artificielement soustraite à l'expérience du monde c'est-à-dire soustraite à l'expérience de l'immonde exploitation capitaliste qu'elle inflige au monde et aux être vivants qui le peuple.

Voilà ce qui nous rend inhumains : la distance. Tout comme le mousquet qui rend le soldat indifférent au cris de douleur de l'ennemi qu'il n'entendra plus, tout comme ce pilote qui larga la bombe sur Hirosima et qui n'aura vu qu'un champignon éblouir l'horizon, tout comme Eichman qui ne traitait que des colonnes de chiffres.

Le raisonnement qui justifie le capitalisme : une collectivité gouvernée par des riches ne peut que s'enrichir puisque les riches encouragent la cupidité, le goût pour le luxe, la recherche de l'intérêt individuel et comme la somme des intérêts individuels c'est l'intérêt collectif par conséquent c'est dans l'intérêt collectif de promouvoir la recherche du profit. C'est un raisonnement du genre : quoi de mieux pour ne jamais manquer de nourriture que de désigner un obèse à l'intendance !?

Or cette exemple illustre parfaitement la métaphore capitaliste, l'épidémie d'obésité en est la parfaite illustration car en gouvernant notre alimentation, en créant l'abondance, la production industrielle, la distribution etc. non seulement nous ne manquons plus de rien, ni risquons la famine mais nous sommes invités à consommer plus que nécessaire afin de soutenir la surproduction et par là à tomber malade.

Le propre du rapport de domination ne repose pas comme on l'imagine entièrement sur un rapport de force, ni non plus comme on voudrait le croire sur le principe de la soumission librement consentie de La Boetie. Toute domination consacre une "ascendance", un "ascendant" des dominants sur les dominés, qu'elle que soit la nature de cette ascendance : divine, culturelle, économique etc. Cet ascendance n'implique pas la force en tant que principe mais seulement en tant que moyen.

Epiphanie, le sacrifice scelle la domination et désigne le dominant et le dominé, le maitre et l'esclave (l'enfant, le subordonné, l'irresponsable, l'immature), faire des sacrifices, faire amende honorable, prouver quelque chose, faire ses preuves, se sacrifier. Logique de dominé, rapport de domination, abraham soumission à dieu, sacrifice = domination.

Celui qui affirme qu'un logiciel n'est qu'un outil parmi tant d'autre est soit un fou soit un manipulateur, en effet un logiciel n'est pas comparable à un simple outil, c'est bien plus. Un logiciel n'a rien de comparable avec un marteau ou une perceuse voire même avec une machine sophistiquée, un logiciel ou plus particulièrement une plateforme internet conditionne non seulement l'utilisateur et les concepteurs du programme par le protocole qu'il impose (algorithmes) mais aussi les relations sociales entre utilisateurs, utilisateurs et employés, employés et direction etc. Le conditionnement et le formatage des usages à la fois techniques et sociaux redistribue les rôles et les pouvoirs et impacte profondemment l'organisation des activités. Le logiciel peut même redéfinir les finalités de l'activité par exemple dans la santé ou l'éducation en orientant les process vers les actes pratiques au détriment des relations de personne (distanciels, diagnostiques automatisé) déshumanisant encore ces disciplines.

Le problème est que jusqu'ici le capital à toujours eu le meilleur business modele, tout comme la religion la plus puissante morale, donc ce n'est pas sur ce terrain là que nous pouvons être compétitifs, c'est ailleurs qu'il faut argumenter.

Si je me suis émancipé des préjugés de ma classe sociale ce n'est pas pour m'aliéner dans une autre, aussi enviable soit-elle. Je n'ai jamais envisagé d'ascenseur social, ni d'escalier car je n'ai jamais considéré qu'il fallait s'élever au dessus des autres, la liberté n'est pas verticale, ni même horizontale, la liberté c'est l'ouverture d'esprit, l'échange sensible, la relation intelligible avec les autres, le partage d'un destin commun. Autrement de par mon émancipation j'ai vite compris que l'ascenseur social tout comme l'égalité des chances était comme le loto un rêve pour tout le monde mais que très rares étaient les gagnants, par conséquent j'ai toujours eu d'abord le souci d'une garantie de l'emploi et revenus perennes.

L'argument classique selon lequel la loi du marché ne fait qu'obéir aux attentes des consommateur est totalement fausse on s'en doute mais elle encore plus pernicieuse quand ce principe est retenu pour défendre les contenus malveillant circulant sur les réseaux sociaux. En effet pour se dédouaner de la présence anormale des contenus violents, vulgaires et faschistes sur les réseaux sociaux, les propriétaires des plateformes invoquent la neutralité des algorithmes, soit en défendant l'idée que les algos ne font que confirmer les attentes des utilisateurs (biais de confirmation, bulle informationnelle, profilage) soit en défendant l'idée que la popularité des contenus est liée aux attentes non avouées des utilisateurs qui même s'ils désaprouvent publiquement, accordent inconsciemment de l'intérêt à ces contenus. Ce qu'ils oublient de mentionner c'est la finalité commerciale des plateformes et des algorithmes qu'elles proposent, en effet les algorithmes semblent désintéressés en apparence dans cette démonstration, seul les actions des utilisateurs sont désignées responsables de l'orientation que prennent les contenus. C'est un peu comme distinguer la qualité et l'usage d'un produit de son emballage, de sa promotion par la publicité ou encore de la mise en valeur sur l'étal de la boutique par un employé souriant mais surtout de le distinguer du dispositif commercial global dont l'unique objectif est le profit lucratif.

Les plateformes ont un objectif lucratif, ici comme ailleurs le profit n'est pas un moyen mais bien une fin.

Par conséquent les algorithmes ne peuvent pas être neutres bien au contraire ils obéissent aux attentes des propriétaires des plateformes au détriment des attentes des utilisateurs dans la mesure du possible en concédant des services tout en prélevant un profit au passage. C'est par un complexe entrelac de compromis et de services, de monétisation et de captation de valeur, de travail invisible et d'exploitation de l'attention que les plateformes "commercialisent" en le formalisent grâce aux algorithmes.

Tout comme un dealer avisé sait se montrer bienveillant avec ses clients en leur proposant les drogues qui les comblent, les plateformes ne perdent pas de vue que leurs profits ne tiennent pas tant au service qu'elles prodiguent mais à l'addiction qu'elles cultivent. Donc leur postulat de départ est que l'utilisateur veut devenir dépendant parce qu'il veut inconsciemment promouvoir le profit des plateformes à ses dépends.

Ainsi il devient tout à fait clair que les plateforment doivent pousser en avant les contenus à la fois les plus nocifs mais aussi les plus addictif parce que nocifs si ils veulent péreniser leur croissance capitalistique. Là où Wikipedia tire son succès en répondant aux besoins et en satisfaisant les utilisateurs sans les rendre dépendants les autres plateformes sont forcées pour générer du profit de tordre l'esprit des utilisateurs et de chercher leur point faible afin de l'exploiter.

Dans les années 80 nous sommes arrivés à la conclusion que l'économie capitaliste bien qu'elle engendre beaucoup d'injustice, d'inégalité, d'aliénation et de désastres écologiques était la moins pire des économies. De la même manière nous avons estimé que la démocratie libérale bien qu'imparfaite, élitiste et corrompue par les intérêt financiers était le moins pire des systèmes politiques. Par conséquent dès les années 80 toute critique théorique du status quo économique et politique devint tout simplement impossible, "there is no alternative". Dès lors les grands débats de société se reformèrent à partir des thèmes moraux et culturels, débattre sur les moeurs sexuelles plutôt que sur la politique, débattre d'identité ou de psychologie plutôt que d'économie.

Or s'il y a bien un terrain sur lequel prospérent les organisations religieuses et les organisations d'extrème droite c'est bien le terrain de la culture et des moeurs. Pour résumer plus les controverses sociales s'esthétisent, se dématérialisent et se déportent sur les identités culturelles, sexuelles, raciales, religieuses, c'est à dire plus le débat s'ancre dans les questions d'identité, de genre et de culture, plus le débat développe par effet de symétrie le camp de la morale, de la religion et de l'ordre.

Car le spirituel et le national, l'identité et le culturel sont justement de domaine des idées, du débat des idées sur les idées, de l'idéalisme le plus pur.

Alors lorsque ces controverses morales et culturelles s'enflamment et clivent le débat politique, inévitablement deux camps s'opposent et se rassemblent, les "libertins" vs les "puritains", les progressistes vs les traditionnalistes et comme dans toute compétition lorsque en dernier deux concurrents s'imposent, les voix démocratiques se partagent presque toujours équitablement, en divisant le pays en deux camps à peu près égaux.

Par conséquent ici et là triomphe alternativement le camp des libertins ou des puritains alors que les situations économiques, sociales, écologiques et démocratiques se dégradent dans l'indifférence générale faute de recul matérialiste.

Il existe une catégorie de femmes dont on ne parle presque jamais et qui ne font l'objet d'aucun grand récit romanesque, ni d'aucune étude socioligique sérieuse.

Pourtant ces femmes nous les connaissons, nous les cotoyons quotidiennement mais qui par je ne sais quel mystère n'attirent que peu l'attention car en effet elles préfèrent agir en toute discrétion afin d'assurer leur tranquille et effice prospérité. Cette catégorie de femmes sont les femmes pour qui la sexualité inspire le dégoût, qui éprouve une authentique aversion pour les rapports sexuels et les organes génitaux. Il ne s'agit pas ici de juger ou de diagnostiquer quoique ce soit, le dégoût n'est pas une maladie, ni une infamie, il en va du dégoût comme du goût, tous les dégoûts sont dans la nature, c'est comme ça, il n'y a pas de raison au dégoût c'est une affaire de goût ou de dégoût comme il vous plaira. Ces femmes que les pratiques rebutent ont pourtant des sentiments, elles éprouvent l'amour, sont comme les autres en quète d'affection, de couple, de famille mais dans un registre exclusiment platonique. Leur aversion pour la pratique sexuelle n'est pas avouable, il n'y a pas de coming out possible, impossible de crier sur les toits leur aversion pour le sexe, pas de défilé des fiertées, pas de magazine ou de groupe de parole. Comment avoir une vie sociale et amoureuse malgré l'aversion sexuelle ?

La solitude est un cauchemar car seuls les rêves qui se partagent se réalisent.